Xavier Niel, Emmanuel Macron, et l’Indépendance de la Presse : L’Écheveau des Pouvoirs Médiatiques en France
Xavier Niel, qui a fait de la DP pour proxénètisme, meilleur ami d’Emmanuel Macron et gendre de Bernard Arnault, rachète à Daniel Kretinsky – qui prospère sur l’exploitation du charbon et l’achat de médias pour s’attirer les faveurs de Macron – ses parts dans groupe Le Monde.
M. Niel annonce immédiatement léguer ses parts au « fond d’indépendance pour la presse ». Tout Paris acclame.
Ce même « fond pour l’indépendance pour la presse » qui est en fait contrôlé par… les enfants à peine majeurs de Xavier Niel.
Niel est ou a été par ailleurs détenteur de parts dans l’Obs, La Provence, Nice Marin, France Antillles, Mediapart, Mediawan, Brut, Atlantico, Les Jours, Corse Matin, Lagardère Studios, Cavous/Cdansl’air… tandis que son beau-père, homme le plus riche du monde, contrôle Le Parisien, Les Échos, est le premier annonceur de France, etc. Kretinsky, associé à Niel, se contente quant à lui de Marianne, Franc Tireur, Libération, Elle, etc.
Le reste est à l’avenant (le meilleur ennemi de Niel, Drahi, ayant dû racheter BFM/RMC, Libé et l’Express pour obtenir SFR ; tandis que Bolloré s’emparait du JDD, Paris Match, Europe 1, Canal, CNEWS, Capital, Voici, Gala ou encore Hachette et Editis pour peser sur l’Elysée. Quant au dernier venu, Rodolphe Saadé, qui joue quotidiennement à copain copain avec l’Élysée, au point de faire nommer le plus que soumis Bruno Jeudy à la tête d’un nouveau média, mieux vaut ne pas en parler. Le reste est à l’avenant (le meilleur ennemi de Niel, Drahi, ayant dû racheter BFM/RMC, Libé et l’Express pour obtenir SFR ; tandis que Bolloré s’emparait du JDD, Paris Match, Europe 1, Canal, CNEWS, Capital, Voici, Gala ou encore Hachette et Editis pour peser sur l’Elysée. Quant au dernier venu, Rodolphe Saadé, qui joue quotidiennement à copain copain avec l’Élysée, au point de faire nommer le plus que soumis Bruno Jeudy à la tête d’un nouveau média, mieux vaut ne pas en parler. Heureusement que RadioFrance n’est pas dirigée par une copine de promo de Macron… oups, pardon. C’est bien le cas, les PDG de l’AFP, France TV et France24/RFI étant également nommés indirectement par l’Elysée.)
Ce n’est plus 1984. C’est sa caricature.
Il est impossible de survivre en dénonçant en bloc le fonctionnement oligarchique de ces médias. Seules des offensives partiales et partielles, en se préservant des alliés, permettent de subsister. Au prix de la vérité. Au prix du devenir de la France, affaissée par ces liens incestueux qui n’ont pour but que de maintenir le contrôle d’une caste sur l’Etat, et les mannes qu’il permet d’arracher aux français.
Qui contrôle les médias contrôle l’élection et donc l’accès aux ressources de l’Etat et à sa protection. Tous ces milliardaires, pour beaucoup délinquants avérés, ont fait fortune soit grâce à la commande d’Etat, soit grâce à ses instruments de régulation, soit grâce à son intervention directe sur leurs marchés.
Ils ont certes perdu, via les réseaux sociaux, une partie de leur pouvoir, puisqu’ils contrôlent désormais moins la diffusion de l’information, tout en se trouvant en situation de quasi-monopole sur sa production.
C’est pourquoi cependant tandis que M. Sarkozy avait fait nommer son conseiller Laurent Joly, compagnon de Caroline Roux, à la tête de Meta France (Facebook, Instagram), M. Macron s’est rapproché d’Elon Musk, a offert la nationalité aux fondateurs de Telegram et de Snapchat, ce qui lui a par exemple permis – comme l’a admis la directrice des relations publiques de Snapchat – de faire censurer en direct les contenus sur ce réseau lorsque les émeutes de juillet intervenaient.
Les dénoncer en bloc, plutôt que pour servir l’un ou l’autre clan, c’est s’exposer à une mort sociale et politique immédiate. C’est ce que nous avons fait dans Crépuscule, avec les conséquences que l’ont sait.
Ces individus sont les pires ennemis de la démocratie.
Cela donne des mensonges permanents, petits et grands.
Comme lorsque le HuffingtonPost, propriété de Xavier Noël, prétend en toute tranquillité que @hugoclement lance un média « indépendant », en réalité propriété de… Xavier Niel et ses plus proches (de Marc Simoncini aux actionnaires de son fond Mediawan).
Gageons qu’ils feront, notamment, la publicité de ses viandes de synthèse et qu’ils ne parleront jamais de son Airbus privé.
Les milliardaires ont besoin d’hommes de main pour contrôler leurs rédactions sans jamais laisser apparaître leurs interventions.
Louis Dreyfus et Jérôme Fenoglio jouent ce rôle là au sein du groupe Le Monde. Ils sont les chainons fondamentaux du contrôle par Xavier Niel de ce groupe qui contient Télérama, La Vie, Le Monde Diplomatique, etc.
Ils nomment, recrutent, promeuvent et sanctionnent sur instruction, et utilisent l’encadrement, les chefferies de rédaction pour orienter et manipuler le traitement de l’information.
Louis Dreyfus, qui gère toute une série d’autres médias pour M. Niel, déjeune tous les 15 jours avec lui pour s’assurer que tout avance comme espéré ; Niel, dont on rappelle qu’il est reçu toutes les semaines à l’Elysée. Rencontré grâce à Pigasse, M. Dreyfuss avait notamment assuré le recrutement au Monde de l’un des amants de Bergé pour l’amadouer, où il l’avaitchargé de parcourir le monde pour « tester des hôtels » dans une rubrique tourisme parfaitement orientée.
Ces hommes et leurs mensonges ont pour fonction de protéger leurs oligarques, mais aussi de nourrir la fable visant à rassurer les journalistes et le public, qui ne souffrent ainsi jamais d’interventions directes et peuvent fantasmer à leur indépendance.
C’est le cas avec ce « fond d’indépendance de la presse », qui est en fait contrôlé par des gamins de vingt ans, Jules et John Niel, avec qui Xavier Niel a fondé NJJ Presse (Pour Niel, Jules et John, donc).
Xavier Niel a le pouvoir d’y désigner quatre des six administrateurs, qui n’est ainsi que son instrument. C’est comme cela qu’il y a fait nommer Jules, son enfant.
Pensez donc, un gamin qui n’a de mérite que d’être le fils du propriétaire milliardaire siège au « board » de cette toute puissante fondation censée protéger l’indépendance des ouvriers de l’information !
On rit jaune, mais ce système, qui se reproduit ailleurs, constitue l’un des plus puissants piliers de corruption qui explique la façon dont ce pays s’est effondré. Chaque oligarque a son homme de paille, fort bien payés pour oublier le mal qu’ils fait. Kretinsky a Denis Olivennes, tandis qu’Arthur Dreyfuss a pris des galons auprès de Patrick Drahi.
Mais revenons au Monde. Comment faire confiance à des journaux qui mentent à ce point sur eux-mêmes, de façon si orwelienne ?