Qu’y a-t-il de plus rentable que la politique?
Qu’y a-t-il de plus rentable que la politique ?
L’agence Equanim créée par les anciens élus « socialistes » Matthias Fekl et Patrick Klugman, a touché 10 millions d’euros en avril dernier pour « apaiser » le conflit entre Suez et Veolia, deux anciens monopoles d’Etat privatisés sans raison.
10 millions d’euros. Pour une semaine de mission.
La raison de cette rémunération ? Les craintes qu’avaient les dirigeants des deux grands groupes concernant des poursuites pénales, suite aux raids successifs qu’ils avaient lancé.
10 millions pour une mission de médiation d’une semaine, que les français payeront en factures d’eau et d’électricité.
Voilà le prix de leur impunité.
Voilà ce que répartiront ces deux politiciens chevronnés, rentabilisant le carnet d’adresse que leur élection leur aura permis de constituer.
Et qui touchera la plus grande part du gâteau ? M. Mestrallet, médiateur désigné, ancien PDG de Suez et président d’honneur du groupe, détenant encore des actions chez son principal actionnaire, et dont la retraite chapeau de 21 millions d’euros à son départ d’ENGIE – un autre groupe privatisé – avait été avalisée par le principal actionnaire de son groupe, l’Etat, dont le représentant était alors… Emmanuel Macron.
Qu’importe les conflits d’intérêt.
Privatiser pour piller. Voilà le modèle qui, depuis trente ans, a été consacré. Privatiser pour se gaver. Privatiser pour nous écraser.
Il n’y a aucune rationalité autre que celle de leurs intérêts, à ces opérations que l’on vous présentera comme nécessaires pour se « moderniser ».
Jean-Marie Messier, ancien haut-fonctionnaire propulsé à la tête de Vivendi qu’il avait lui-même privatisée avant de la mettre en faillite et de partir avec de très nombreux millions, a quant à lui touché 22 millions d’euros pour l’organisation de ce raid raté, évitant cependant, grâce à son collègue Mestrallet et les dix millions sus-mentionnés, une nouvelle fois la case prison.
Ne vous étonnez pas lorsque, une nouvelle fois, l’on vous ressortira, en extrême urgence, un dossier comme celui d’ADP.
Ne vous étonnez pas lorsque, une nouvelle fois, l’on vous fera croire que c’est au nom, non de leurs intérêts, mais d’une grande idée, que ces opérations sont menées.
Ne vous étonnez pas lorsque, pour couvrir tout cela, l’on propulsera un jeune premier, que l’on vous présentera comme le Mozart de l’Elysée, afin de s’assurer de la préservation de leurs intérêts.
Ne vous étonnez pas, enfin, lorsqu’une fois sont mandat achevé, il partira « dans le privé », rentabiliser les lourds efforts qu’il aura fait cinq ans durant, pour permettre aux quelques uns qui l’auront propulsé de s’enrichir au détriment des autres français.
Cela fait des décennies que cette comédie ne cesse de nous fragiliser.
Cela durera des décennies, jusqu’à ce que nous ressources soient épuisées, si nous ne décidons, maintenant, à nous lever.