Mensonges et Manipulations d’un Ministre
Le 5 novembre dernier, un ministre de la République se présentait, devant 5 millions de français comme ayant été victime, enfant, de graves faits de cyberharcèlement.
C’était une première, qui avait été beaucoup commentée. Sur 7 à 8, pendant près de quinze minutes, en une émission de prime time où tout était soigneusement écrit et préparé, un homme exposait la souffrance qu’il avait subi alors qu’il était, enfant scolarisé.
Le récit, alambiqué, et la démarche, impudique et victimaire, interrogeaient de la part d’un homme qui avait toujours fréquenté les plus hautes sphères, et avait été singulièrement protégé.
L’homme, qui peinait à retenir des sourires en coin à chaque fois où des faits précis étaient invoqués, invoquait cependant des buts charitables, et la volonté d’aider les plus fragiles de la société. Il invoquait une rivalité amoureuse au sujet d’une femme pour expliquer le conflit qui aurait tout originé, tout en disant qu’il avait été victime d’homophobie. Il prétendait, à 34 ans, se sentir encore persécuté par celui qui avait tout cela organisé.
Ce que l’homme n’avait pas prévu, c’était qu’à peine promu suite à cette opération de communication, un entretien fut exhumé en lequel il affirmait spontanément n’avoir jamais connu de difficultés au cours de sa scolarité, se montrant « au contraire » particulièrement préoccupé par ceux qui avaient eu à connaître, et effrayé par la « rupture » que constituaient les réseaux sociaux pour les nouvelles générations.
Le même homme, donc, à quatre années de différence, disait deux choses opposées.
Avait-il connu une amnésie traumatique, suite aux graves faits qui l’avaient touché ?
Ou cette personne, qui, comme beaucoup d’enfants privilégiés, était connu pour avoir régulièrement des comportements problématiques, notamment envers ses camarades les plus fragiles, avait-il utilisé la souffrance réelle des enfants que d’antan il victimisait pour se valoriser, instrumentalisant cette question à peine nommé à un poste particulièrement exposé, afin de séduire les français avant de rapidement s’en débarrasser ?
Il se trouve que cet harcèlement n’a jamais existé, et que tout cela était le fruit d’une opération de communication rondement menée, avec l’aide d’une ancienne trafiquante de drogue et proxénète, Mimi Marchand, qui s’est décidée de le propulser à l’Elysée.
Quelques années auparavant, ce même homme utilisait cette même technique sur un autre « sujet de société ». C’était au sujet de la lutte contre l’homophobie. Afin de parer aux effets catastrophiques de la révélation de sa relation avec le conseiller politique du Président, qui jetait une lumière cru sur les mensonges qui déjà son parcours parsemaient, notre homme n’avait pas hésité à instrumentaliser cette question qui, du fait de sa classe sociale notamment, ne l’avait jamais intéressé. Alors qu’il vivait librement et officiellement son rapport – au point de s’être pacsé – avec celui qui l’avait, à l’Assemblée puis au gouvernement, propulsé, il avait alors prétendu, indigné, avoir été « outé », lançant une immense offensive contre celui qui l’avait révélé.
Aujourd’hui, il affirme sans scrupules avoir toujours spontanément revendiqué son orientation sexuelle de façon assumée.
Cet homme, tout le monde sait qui il est. Au cours de cet entretien, sans jamais me nommer, il m’a explicitement visé. Bénéficiant pour la première fois d’une exposition devant des millions de français, alors qu’il venait d’être propulsé au sommet, il a décidé de vouer pas moins de dix des quinze minutes qui lui étaient offertes à se plaindre de façon puérile de la persécution qu’encore aujourd’hui, il prétendait subir, de mon fait.
A 34 ans, cet homme tout puissant se disait persécuté, devant une journaliste qui acquiesçait sans vérification ni contradictoire à tout ce qu’il disait.
De cela, de jolis sourires naissaient.
Cet homme, qui n’a pas hésité, devant cinq millions de français, à mentir de façon éhontée en instrumentaliser les vulnérabilités des plus fragiles de la société, sait pourquoi il le fait.
De la même façon qu’il sait pourquoi, à peine nommé, ses équipes auront reçu ordre de tenter de m’intimider.
Cet homme est mêlé à l’une des affaires les plus sordides que cette République ait enfantée.
Elle ne va pas tarder à exploser.
Patience et pensées.