
Kemi Seba : Lutte pour la Souveraineté Africaine face au Néocolonialisme Français
Il y a, parmi les points particulièrement sensibles dans mon rapport au politique, la défense des différentes sphères du panafricanisme.
Il y a bien entendu le peuple sénégalais, hier en geôles, aujourd’hui au pouvoir, après avoir empêché l’homme de la France, Macky Sall, de se maintenir au pouvoir.
Il y a les fondateurs d’une nouvelle vague de panafricanisme, comme Kemi Seba, qui a joué un rôle clef dans l’empêchement de la furie macronienne, qui cherchait à envahir un pays, le Niger, déjà le plus massacré de l’histoire par la pauvreté.
Il se trouve que cet homme, désormais béninois, fut né en France. Et que, en manque de moyens, afin de le délégitimer la françafrique aura tenté de le lui reprocher.
Reprocher à un homme ayant brisé ses chaines, devenu libre, d’être né en un autre territoire. Tenter, de façon perverse, de l’y rattacher.
Comment l’ont-ils fait ? En prétendant vouloir lui retirer la nationalité. Et ce faisant, tenter d’appuyer sur une supposé ambigüité d’un personnage qui n’en a aucune.
L’affaire était ardue: comment réagir proprement face à une énième provocation, réactivation censément humiliante d’une disposition d’esprit colonial, inventée par Daladier au moment où il enfermait par palanquées juifs et républicains espagnols en des camps que la République, a inventé, et consistant à jouer avec l’identité d’un être ?
Comment réagir à cette réactivation historique du droit de l’indigénat, consistant, par l’invocation de ses origines, à le réduire à une forme de sous-humanité ?
De la seule et la plus brillante des façons qu’il soit. D’une part, en brûlant son passeport. D’autre part, en amont, en démontrant au Conseil d’Etat que la procédure était vaine, et infondée. Enfin, en renonçant de lui-même à ce vestige, me confiant une lettre à leur transmettre le séparant à jamais de cette terre qui l’avait souhaité souillé et abaissé.
L’objectif ? Récupérer sa souveraineté. Ne pas subir.
Choisir son destin. Et décider comment, et à quel moment, cet homme déciderait de se défaire d’un droit qui lui appartenait.
La France a voulu agir ainsi, non seulement pour rabaisser cet homme, qui avait eu le tort d’avoir pensé et de s’être levé, mais pour pouvoir plus simplement l’éliminer.
Alors qu’il présente une menace toujours croissante à l’égard du Président-croupion du Bénin, Patrice Talon
Alors qu’une guerre se préparait.
Physiquement, et non symboliquement, pouvoir l’éliminer.
Cette démarche avait en effet été demandée par les « services de sécurité », à savoir la DGSE, désespérés d’un être dont ils ne savaient plus comment se débarrasser.
Voilà ce à quoi ce que les hommes et femmes que nous accompagnons sont confrontés.
Voilà pourquoi, par principe et sans trembler, nous nous tenons et nous nous tiendrons à leurs côtés.
Voilà pourquoi ce pouvoir est aux abois, et désespéré de se faire humilier en ses propres tribunaux, en ses propres Conseils, a décidé, à son tour, de nous éliminer.