Crépuscule , Attal et sa soeur
Aujourd’hui, pour la première fois depuis sa parution, un lecteur de Crépuscule a tenté de m’agresser dans la rue.
Cela ne m’était encore jamais arrivé, et j’ai eu une pensée émue pour tous nos politiciens qui, au quotidien, de fait de leurs traîtrises et mensonges, manipulations, craignent ou font face à ce genre de situations.
Bon, il se trouve qu’en ce qui me concernait, après un moment de flottement qui m’a laissé éberlué, j’ai compris de qui il s’agissait: rien de moins que la sœur de… Gabriel Attal.
Il faut imaginer la scène: alors que je cherchais mon chat entre deux voitures, accroupi, je vois une jeune demoiselle s’approcher et commencer à me crier dessus comme une malade mentale, devant des dizaines de passants éberlués, sans se présenter, malgré mes relances insistantes, « comment oses tu te montrer dans Paris ! Toi là, tu arrêtes d’écrire sur mon frère ».
Entre temps, je passais en revue et sans succès les identités successives des dizaines de macroniens sur qui j’avais écrit. Hirsch ? Niel ? Macron ? Séjourné ? De qui il s’agissait ?
J’ai mis dix minutes à comprendre, alors que le flot, en face, ne cessait.
Bref, j’ai beaucoup ri, et mon chat s’est précipité dans mes bras, paniqué par l’apparition.
Pensée à vous tous qui, loin ou près, souffrent du fait de leur impéritie, et pensent que nos engagements sont sans effets.
Ils font mine de nous ignorer. Mais nos mots et nos gestes hantent leurs pensées.
Nous sommes à ça de les emporter.