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Les cinquante premiers donateurs d’En Marche

Nous rendons publique la liste des 50 premiers donateurs d’En Marche, mouvement politique créé par l’alors ministre de l’économie Emmanuel Macron avec l’aide de quelques banquiers et personnels de Bercy, recrutés et rémunérés par l’argent du contribuable afin d’aider à la promotion du candidat.

Ces cinquante personnes ont toutes contribué à la création du mouvement plusieurs mois avant l’annonce de sa création. Parmi eux apparaissent certains des personnages clefs du quinquennat, récompensés pour leur générosité.

Ainsi de Dominique Boutonnat, donateur de 7500 euros, propulsé à la tête du CNC (Centre national de la cinématographie) trois ans plus tard malgré l’indignation générale, et par la suite maintenu en poste malgré sa mise en examen pour viols et pédophilie. M.Boutonnat, outre son don, avait organisé une collecte de fonds au sein du siège de Rothschild, ancien employeur de M. Macron, lors d’une soirée avec champagne à volonté financée par ce dernier.

Du père d’Ismaël Emelien, ex-employeur de Stanislas Guérini et dont le recrutement du fils au ministère de l’économie par Emmanuel Macron permettrait à ce dernier, en contravention avec toutes les règles déontologiques et légales applicables, d’utiliser les moyens du ministère pour se mettre au service du candidat – tandis que sa conjointe travaillait chez Havas, entreprise qui serait chargée de l’organisation d’un déplacement pré-éléctoral à Las Vegas intégralement financé par Business France, alors dirigé par Muriel Pénicaud – aux de Rothschild en passant par Nicole Notat, pilier du Siècle chargée notamment par Emmanuel Macron du Ségur de la Santé – cette liste offre un accès inestimable aux coulisses du premier entresoi qui a permis à M. Macron, avec l’aide des oligarques Bernard Arnault, Xavier Niel et Arnaud Lagardère dont l’appui précieux aura été négocié avec Nicolas Sarkozy, de se voir, du jour au lendemain, propulsé au cœur du pouvoir afin de défendre les intérêts d’un « Petit Paris » dont les candidats s’étaient soudain effondrés.

On y découvre des personnages peu connus du grand public, comme Nicolas Dmitrieff, président du directoire du conglomérat CNIM, entreprise clef du complexe industrialo-militaire, sauvée par l’Etat de la faillite suite à l’intervention de l’Élysée en novembre 2020. En échange de services rendus ? La question peut dorénavant être posée, d’autant plus que cet apport personnel du président du directoire du groupe à un stade particulièrement précoce de la campagne n’a selon toute vraisemblance pas été la seule contribution du conglomérat au financement de celle-ci.

Les liens entre les filiales chinoises et les voyages d’un certain Alexandre Benalla ont-ils été volontairement passés sous silence depuis plusieurs années ? Il apparaît en toutes circonstances que quelques mois avant son sauvetage par l’Etat, le groupe recrutait au poste de directeur général un autre « grand donateur » du mouvement En Marche, apparaissant sur nos listes, Louis-Roch Burgard, contributeur au maximum du plafond légal à la campagne de M. Macron.

Seules les personnes ayant donné plus de 1000 euros sont ici répertoriées. Deux mois avant le meeting de la mutualité qui lancerait officiellement le mouvement, 2450 autres, la quasi-totalité vivant dans les beaux quartiers parisiens, avaient déjà donné au candidat. Nous avons décidé à ce stade de ne pas rendre publique leur identité. Parmi eux, outre le père de M. Emelien, quatre Trogneux, un certain Gérard Dargnat – père de Christian Dargnat, ponte de la BNP et véritable organisateur du financement de la campagne d’Emmanuel Macron – mais aussi une multiplicité d’autres parents de très proches du candidat, servant de paravents à des dons qui autrement auraient pu se révéler gênants ou illégaux.

La liste infinie de réseaux enchevêtrés donne une idée de l’importance que cet appui initial a pu représenter. Certains donateurs semblent ainsi avoir été récompensés de façon  modeste bien que décisive. Ainsi de Gaël Duval, nommé au Conseil national du numérique après avoir donné 7500 euros. Des noms inconnus comme Olivier Pecoux montrent quant à eux l’emprise de la banque, et en particulier d’une banque, sur l’alors naissant candidat: directeur général de Rothschild, il accompagne au sommet de cette liste son associé gérant Brice Lemmomier ainsi que deux des enfants de David de Rothschild, Alexandre et Louise, aux côtés de certain des avocats d’affaires les plus sulfureux du pays, comme Jean Reinhart, ainsi qu’une pelletée de banquiers d’affaires et de spécialistes de fusions acquisitions.

97 000 autre personnes ont rejoint ces 50 premiers donateurs dans les mois qui suivraient. Parmi elles, 800 seulement apportèrent le quart des fonds de la campagne et permirent, avec des aides plus indirectes, dont celle d’Unibail – qui offrirait des rabais sur les meetings, Porte de Versailles notamment, grâce à l’entregent d’un certain Benjamin Griveaux, qui y avait opportunément pantouflé après avoir, avec Gabriel Attal, Jérôme Salomon et Olivier Véran, utilisé les moyens du ministère de la santé, au sein du cabinet de Marisol Touraine, pour aider le futur candidat tandis que partout les coupes en ce ministère affleuraient – l’élection d’Emmanuel Macron. Alors que Paris intramuros ne représente que 4% de la population Française, la moitié des fonds de cette campagne auront été apportés par des personnes y ayant leur domicile – dont la moitié dans ses plus beaux arrondissements – l’autre grande majorité provenant de levées de fond menées auprès d’expatriés et de membres de l’élite financière à l’étranger.

Bien que quelques journalistes aient eu accès à ces informations – notamment La Lettre A qui a fait l’objet d’une procédure judiciaire enclenchée par le parti En Marche pour en avoir rendu publiques quelques bribes – et que la liste complète de donateurs a fait l’objet d’un traitement par le CNCCFP, ces noms n’ont jamais été rendus publics.

Ils offrent pourtant à l’ensemble des journalistes, citoyens et chercheurs de ce pays une ressource essentielle pour comprendre, analyser et décortiquer le premier cercle financier et politique ayant enfanté dans le secret la candidature du futur Président de la République, des mois avant que les français n’en soient informés. 

ALAZARD

Philippe

ALLART

Jean-François

AYTON

Véronique

BARIL

Laurent

BOUNOURE

Denis

BOUTONNAT

Dominique

BRET

Arnaud

BURGARD

Louis-Roch

CHARDOILLET

Hélène

CHARLIN

Guillaume

CONSTANZA

Jean-Louis et Anne-Laure

CRAQUELIN

Marc

D’ANGELIN

Cécile et Benoit

D’HALLEWIN

Bernard

D’HALLEWIN

Bernard

DARGNAT

Gérard

DAUTRESME

David

DAVID

Gilles

DE BUFFEVENT

Stéphanie

DE MONT-MARIN

Cyril

DE ROTHSCHILD

Louise

DE ROTHSCHILD

Alexandre

DMITRIEFF

Nicolas

DUVAL

Gaël

EMELIEN

Jean-Pascal

FALLER

Denis

FARGEON

Sylvain

FLEUROT

Olivier

GALLIENNE

Ian

GENDRY

Luce

GERBI

Arthur

GIOVANSILI

Florence et Frédéric

GIQUELLO

Alexandre

GROYER

Sébastien

JAIS

Patrick

KOBAR

Ibrahima

LARUE

Fabrice

LE MENESTREL

Didier

LEMONNIER

Brice

LOY

Marc

MAROIS

Jean-Pierre

MASSET

Astrid

MASSIERA

Alain

MIQUEL

François

NOTAT

Nicole

PECOUX

Olivier

REINHART

Jean

RIAL

Jean-François

WAHNICH

Gilbert

AURORES